Cuisine

Nos réflexes quotidiens pour limiter le gaspillage alimentaire

On est tous coupables d’avoir jeté un ou des aliments à un moment ou à un autre de notre vie. Lorsque ça arrive, on n’est jamais heureux de le faire et on sait bien, au fond de nous, que c’est un geste qui aurait pu être évité.

Pour nous aider à ne pas gaspiller de nourriture et à économiser des sous, on peut s’entraîner à développer des réflexes qui, avec un peu de chance, deviendront des habitudes bien ancrées dans notre quotidien.

 

Jusqu’au bout de nos ressources

La meilleure chose à faire pour éviter tout gaspillage alimentaire, c’est de ne pas acheter de nouvelles provisions avant d’avoir terminé celles qui sont déjà à notre disposition. C’est plus facile à dire qu’à faire, et pour nous aider, on se rappelle qu’il faut épuiser notre frigo et notre garde-manger.

Épuiser notre cuisine, c’est utiliser (presque) tous les vivres qui s’y trouvent avant d’aller faire des courses. Tous les fruits, les légumes, les laitages seront apprêtés. Toute la viande et le pain qu’on stocke au congélateur aussi. On utilisera les pâtes, le riz, les conserves qu’on a dans le garde-manger avant d’en acheter d’autres. En bref, on ira idéalement jusqu’au bout de nos ressources alimentaires avant de refaire le plein et de commencer un autre « cycle ».

On fera alors une rotation régulière de nos aliments et on remarquera qu’on achète beaucoup moins de nourriture. On devra donner des rôles à tous les aliments qui traînent au frigo ou dans le garde-manger.

 

 

Découvrir la vedette de notre prochain plat

Si on achète moins et si on s’exerce à cuisiner ce qu’on possède déjà, on fera face à des petits dilemmes intéressants en fin de cycle. Le céleri mou et le persil fatigué deviendront les vedettes d’un potage onctueux. Le fond d’un contenant de yogourt trouvera sa place dans notre recette de gaufres du dimanche, et l’amalgame de penne, de macaronis et de rotini enrobés de la sauce rosée qui dort au congélateur fera le grand plaisir des enfants. Les tomates cerises, elles, feront une délicieuse salade lorsqu’on les combinera avec une boîte de haricots noirs, un restant de riz cuit, quelques herbes séchées et une vinaigrette. 

L’idée est simple. Un aliment seul et qui semble n’avoir aucun potentiel doit impérativement devenir la vedette du prochain plat à cuisiner! On fait appel à Google et aux moteurs de recherche intégrés aux sites culinaires, puis on s’inspire. L’objectif est de ne pas gaspiller, donc il ne faut pas craindre de s’éloigner du cadre souvent rigide d’une recette. 

 

 

À chaque ingrédient son substitut

On peut cuisiner presque n’importe quoi, même avec des ressources limitées, quand on maîtrise les substitutions. C’est en substituant des aliments qu’on arrive à utiliser toute la nourriture qu’on possède. On a d’ailleurs écrit une chronique spécialement consacrée à cette thématique :

https://www.troisfoisparjour.com/fr/chroniques/tout-sur-les-substitutions-en-cuisine/

La recette de pesto de basilic qui vous tentait aujourd’hui pourrait devenir un pesto de coriandre et d’épinards : vous utiliserez vos ressources, économiserez du temps et de l’argent et découvrirez un nouveau profil de goût. Votre recette préférée de brochettes de poulet sera aussi délicieuse si vous la préparez avec un filet de porc et des légumes différents de ceux que vous utilisez d’habitude. Un macaroni au fromage sera parfait même si vous y substituez le fromage requis par tous les morceaux de fromage de diverses variétés que vous avez sous la main.

 

 

Planifier

Avant de planifier les repas, c’est toujours une bonne idée de dresser un petit inventaire de ce qu’on a et de ce qui doit être cuisiné en premier. Pour faciliter cela, on réserve en permanence un espace dans le frigo et le garde-manger pour y déposer les aliments qui tombent dans cette catégorie. Chaque coup d’œil dans le frigo ou le garde-manger nous rappellera l’urgence et l’importance de trouver des moyens d’utiliser ces aliments.

Planifier les repas à cuisiner pour la semaine (ou même pour le mois) à venir est une stratégie brillante pour limiter le gaspillage alimentaire. Notre liste d’épicerie reflètera ainsi les repas qu’on prévoit préparer, et chaque ingrédient aura une fonction prédéterminée. Rien n’est laissé au hasard. Dans ce scénario idéal, il n’y a aucun gaspillage alimentaire. Le défi sera de s’y coller avec rigueur et de respecter notre engagement! 

Certains repas laisseront des restants : soit on les adore, soit on s’en lasse facilement. Les restants font d’excellents lunchs le lendemain et, d’un point de vue créatif, ils peuvent être une bénédiction! Un peu plus sur ce sujet en suivant ce lien : 

https://www.troisfoisparjour.com/fr/chroniques/cuisine/les-restants/

Dans le cas où vous et votre famille ne seriez pas conquis par l’idée de manger la même chose plus d’une fois dans la même semaine, la congélation des restants est une bonne habitude à prendre. Dans quelques semaines, quand le temps sera venu de faire de nouvelles provisions, vous serez reconnaissants de voir les quelques restants congelés et prêts à être réchauffés et dégustés.

 

 

Pour éviter de gaspiller, il faut utiliser nos ressources, épuiser notre frigo et notre garde-manger avant l’achat de nouveaux aliments. Pour faire bon usage de nos ressources, il faut s’entraîner à trouver des moyens ingénieux de les apprêter en modifiant certaines de nos habitudes de cuisine par la substitution, entre autres. Une bonne planification des repas et une judicieuse gestion de nos restants assureront l’utilisation optimale des aliments qu’on achète. Tout ceci est un cycle, et avec un peu de pratique, ces réflexes peuvent devenir une seconde nature.